La SP 370 : le précurseur




En 1978, le phénomène moto de cette fin de décennie est sans conteste la Yamaha XT500 qui remet au goût du jour, dès 1976, l'agrément du gromono tel qu'il l'était avec les monos anglais des années 60 (Norton Manx, Matchless G50, AJS 500, etc…) mais sans les défauts (fiabilité, fuite d'huile…).

Seconde du marché français, la XT semble indétrônable mais entraîne alors l'engouement des autres constructeurs japonais dans son sillage… Et Suzuki ne déroge pas au phénomène.

Conscient qu'il va être très difficile de battre la XT500 dans son créneau, Suzuki préfère alors jouer la carte de la légèreté, de la maniabilité et d'une orientation TT prononcée.

Pourtant, lors de son lancement en 1978, le SP370 ne va pas enflammer les foules : son moteur résolument super-carré (85 x 65.2) privilégie certes les montées en régimes et les vitesses de rotation élevées mais n'offre qu'un caractère très édulcoré par rapport à la référence du moment, la XT500.

Bien que Suzuki réussisse son baptême du feu qu'est le Paris-Dakar (Laurent Gomis mène la SP370 a un honorable 10éme rang moto), les ventes ne décollent pas et finit sa carrière sans bruit en 1980.

En 1979, Suzuki sortit une version DR370 (déjà…) dérivée de la SP370 nettement plus orientée off-road et destinée au marché américain : pneus cross, sabot, soufflet de fourche, circuit électrique simplifié, etc…

La SP servit aussi de base à un hybride d'enduro : la Suzusky. Cet exercice de style revient à Philipe Cornut qui monta un moteur de SP gonflé à 420cc dans une partie-cycle d'Husqvarna. Cette machine fut une des première moto d'enduro 4 temps.